Envoyez votre message via le formulaire de contact
Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Le licenciement pour faute n’inclut pas obligatoirement une mise à pied du salarié

Le licenciement pour faute n’inclut pas obligatoirement une mise à pied du salarié

Le 14 juin 2024
Le licenciement pour faute n’inclut pas obligatoirement une mise à pied du salarié

Un employeur reproche à une salariée des faits en date du 28 octobre 2015, la convoque à un entretien préalable à un éventuel licenciement le 4 novembre 2015 et finit par la licencier pour faute grave le 26 novembre suivant.

La salariée conteste la légitimité de la rupture de son contrat de travail.

Les juges font droit à sa demande et jugent le licenciement sans cause réelle et sérieuse. Pour eux, l’employeur ne pouvait prétendre que la gravité des faits reprochés à la salariée rendait impossible son maintien dans l’entreprise alors qu’il l’avait laissée à son poste de travail durant la période de la procédure de licenciement, soit pendant près de 3 semaines entre la convocation à l’entretien préalable et la notification du licenciement.

Saisie du litige, la Cour de cassation censure cette décision et rappelle, d’une part, que l’employeur qui entend engager une procédure de licenciement pour faute grave n’est pas tenu de prononcer une mise à pied conservatoire ; et, d’autre part, que le maintien du salarié dans l’entreprise pendant le temps nécessaire à l’accomplissement de la procédure n’est pas exclusif du droit pour l’employeur d’invoquer l’existence d’une faute grave.

Cour de cassation, chambre sociale, 2 mai 2024, pourvoi n° 22-13.869